Mellony, bien qu’elle soit une fille particulièrement solitaire, reste très attachée à sa famille. D’abord à son père, à qui elle voue une admiration sans limite. Elle idolâtre cet être de tout son cœur, et lorsqu’elle a appris ses fiançailles avec Ashara Slytherin, ça lui a entièrement brisé le cœur. Elle a tenté, en vain, de lui faire retrouver la raison, mais rien ne peut faire changer d’avis un homme aussi entêté que lui. Elle est donc obligée de supporter Ashara et elle prend plaisir à la torturer. Peu importe comment, tous les moyens sont efficaces. Elle essaye tant bien que mal à la pousser à bout pour que la Dame du Serpent fasse un mauvais pas qui fera réagir le maître de la Vallée des Loups. Ca reste un jeu passionnant pour la jeune fille, elle serait capable de faire n’importe quoi pour empêcher ce mariage. Elle irait jusqu’à s’allier avec son frère, cet être infâme, ce misérable traître. Mellony doutant de la loyauté de son frère, elle s’est mise à l’espionner lui aussi. Rheagar excelle dans l’art de cacher les preuves. Surtout que lui a compris qu’il était surveillé par sa petite sœur. Parfois, ça mène à des affrontements verbalement et physiquement violents. La benjamine ne peut supporter d’être ainsi trahi par un homme du même sang et de la même chair qu’elle. Heureusement que sa tante est là pour la supporter dans cette épreuve. Elle n’oubliera jamais le jour où Amalya lui appris le maniement de l’arc et de l’épée. Ce fut un grand pas pour la jeune Black.

AND WHAT ABOUT THE DAMNED PEOPLE ?

Rien n’est plus traumatisant pour une petite fille que de voir sa mère mourir dans d’horribles souffrances. L’épouvantard de Mellony était jadis la mort de sa mère. Peu de personne aurait pu croire en la voyant, qu’elle était autant attachée à sa famille. Depuis que la Première Dame Black était décédée, la jeune enfant avait perdu le goût de vivre. Elle ne vivait que dans le passé où l’on regrettait ses agissements. La semaine était passée et la préadolescente qu’elle était ne supportait plus de vivre sans figure maternelle, sans modèle féminin. Ce fut sa tante Amalya qui prit les devants le jour de son anniversaire treizième. « Mellony. J’ai un cadeau pour toi… » Déclara-t-elle en entrant dans la chambre. On pouvait voir à quel point Mellony broyait du noir, dans son coin, à admirer les vieilles peintures et tableaux qui lui restaient de sa mère. Elle leva les yeux vers sa tante en s’efforçant de sourire. Un sourire triste. « Qu’est-ce donc ? » Amalya lui fit signe de la suivre. Malgré le drame qui avait frappé le foyer des Black, elle se montrait très joyeuse devant l’anniversaire de nièce. Elle pensait qu’elle allait réussir à lui changer les idées, lui remonter le moral. C’est en traînant les pieds que Mellony suivit sa tante en soupirant bruyamment. En ce jour de festivité dans la Vallée des Loups, tout ce que voulait faire l’enfant était de se perdre dans les bois et pleurer seule. On aurait pu croire qu’Amalya était legilimens puisqu’elle amena sa nièce au fin fond de la forêt de Wyddfa. Plus elles s’enfonçaient dans les bois, et d’avantage, voulait-elle pleurer. On pouvait entendre des ébrouements et des hennissements à quelques pas de l’endroit où elles se trouvaient. Mellony écarquilla les yeux et se redressa correctement. Elle se mit à courir vers le bruit, jusqu’à ce qu’elle trouve un cheval, l’une des plus belles créatures qu’elle n’avait jamais vu auparavant. « Surprise ! Bonne anniversaire Mellony. » Ajouta Amalya en voyant la réaction de sa filleule. Bouche-bée devant un aussi bel animal, elle n’aurait pu rêvée d’un aussi beau cadeau de la part de sa tante. La jeune Black qui venait d’avoir une poussée de gaîté, perdit le sourire rapidement. Elle baissa la tête et alla s’asseoir sur une branche isolée, la tête dans les mains. « Merci, ma tante. » « Je pensais que ce cadeau allait te faire plaisir. » Expliquait-elle en s’approchant de sa nièce. « C’est le cas. Et je ne pourrais t’en remercier d’avantage, mais je ne sais pas monté. Je ne suis pas aussi bonne cavalière que toi ou… » « Ta mère ? » Elle s’assit à côté de Mellony et posa sa main sur l’une de ses épaules. « Je sais très bien qu’elle t’avait promis de t’apprendre à monter à cheval. Tu as besoin de solitude, je peux le comprendre. Mais peut-être que te trouver un nouveau compagnon t’aidera à surmonter cette épreuve. Je t’apprendrais à le dresser, t’en occuper et le monter, si tu le souhaites. » La jeune fille regarda redressa son regard jusqu’aux yeux de sa tante et s’efforça de sourire à nouveau. Un sourire sincère. Telle était sa réponse devant la proposition de sa tante. « Tu devrais regarder ce qu’il y a sur la monture de ton cheval. » Lui conseilla-t-elle toujours avec le sourire. Mellony se leva et accouru jusqu’au cheval, elle s’approcha de très près, où elle put remarquer une épée dans un fourreau. Elle se tourna vers sa tante, bouche-bée. « C’est…C’est la mienne ? » « Je t’apprendrais tout ce que tu dois savoir. Comment monter un cheval, tiré à l’arc, manier l’épée. Tu as treize ans maintenant. Tu es grande. Tu dois savoir te défendre par toi-même. » La journée avait tellement mal commencé pour Mellony. Et pourtant, depuis que sa tante lui avait fait tous ces cadeaux, elle se sentait revivre de l’intérieur. Un jour meilleur arrivait pour elle. Elle pouvait le sentir.

PAIN AND SORROW

« Père ! Je me refuse de retourner dans cette école à nouveau ! » Noël était là, et Mellony était de retour au château pour des vacances mérités. Des longues semaines où elle passerait son temps à épier son frère et à séparer ma future belle-mère de mon père. C’était la première fois depuis la mort de sa mère qu’elle osait faire un caprice à son père. Même si Arès Black n’a jamais été un grand cœur devant ses enfants, elle espérait secrètement que son caprice marche et qu’elle n’ait plus à retourner à Hogwarts. Son père ne prit la peine de regarder ne serait-ce qu’au coin de l’œil, sa fille. Il se leva de son confortable siège en passant devant sa fille. « Et pourquoi donc, mon enfant ? » Mellony inspira fortement, elle allait raconter son histoire navrante à son père. C’était la première fois que la Dame de la Maison Black avait autant été humiliée par des sorciers de sang impur. « Hogwarts est sous le contrôle de Lord Gryffindor et ses bannerets. Les élèves ne cessent de m’humilier et rire de ma personne. Je ne le supporte plus. » La première chose que la jeune Black vit dans les yeux de son père fut de la honte, jamais n’avait-il aussi peu fier de sa fille, pour se laisser marcher sur les pieds par des sangs-mêlés, ou pire, des sang-de-bourbe. « Je ne peux pas te retirer l’instruction et l’éducation qu’offre Hogwarts sous prétexte que tu n’es pas appréciée. Tu es une Black. La vie ne sera jamais facile pour toi. » Au bord des larmes, elle écarquillait les yeux, le regard plongé dans celui de son paternel. Mellony était résistante, elle était habituée à la solitude. Mais jamais on n’avait ri d’elle à cause de son allégeance. La moquerie était tout nouveau pour elle. C’était humiliant pour une personne de son rang, de se faire rabaisser par ses camarades de classe alors qu’elle devrait inspirer peur et crainte rien que par son nom de famille. « Tout ceci est votre faute, père ! Si vous n’aurai pas déclaré la guerre à Lord Gryffondor au côté de Lord Slytherin, je n’aurai pas à subir de telles humiliations ! N’avez-vous donc pas penser aux dommages collatéraux en faisant ce choix ?! » S’exclama-t-elle en osant hausser la voix envers son père. En ce moment même, elle était bouillonnante de rage. Elle se rendait compte peu à peu que la faute revenait à son père et à son illustre désire de pouvoir et de territoire. « Assez ! Je refuse de t’écouter te plaindre ! Je me marierais avec Lady Slytherin, que tu le veuilles ou non. C’est une décision que je prends sans ta bénédiction. » Répondit-il sur le même volume sonore. Il avait la voix beaucoup plus imposante et effrayante que celle d’une enfant qui n’a pas ce qu’elle veut. Une larme glissa sur la joue de Mellony. Depuis la mort de sa défunte mère, elle n’avait jamais osé pleurer devant son père, mais ce jour était spécial. « Tel est votre choix père. Mais ne m’en voulez pas si je ne vous supporte pas sur tous les fronts. » A ce moment précis, dans un but purement égoïste, et pour épargner une vie de malheur à sa famille, elle jura de séparer cette opportuniste de son père. Quelque soit le prix.

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