personnalité ∞ Rhaenys, douce Rhaenys, tu n'es qu'une piètre actrice qui ne daigne pas même jouer le théâtre de sa vie. Lunatique au possible, tu oscilles entre mille et une personnalités et autant d'apparences. Tu te forges pour plaire, tu ne sais faire plus que cela : plaire. Plaire aux autres, aux hommes, aux nobles. Tu vis à travers les yeux que tu croises, tu vis derrière les apparences. Tu n'es qu'une menteuse par profession, une maquilleuse par vocation, une courageuse par nature. On s'accorde pour te conférer au moins cette qualité : un courage indéfectible qui, parfois, peut te jouer de bien vilains tours. À ne jamais avoir peur, tu en as perdu toute notion du danger. Tu te ris de tout, tu envoies le monde valser d'une main lasse, tu tapes le rythme de tes pieds empressés. Empressée de vivre, avide de connaissances. Tu es curieuse et cultivée, intelligente et intellectuelle. Tu te perds entre deux pages jaunies d'un vieux grimoire, tu voles l'existence de ces personnages faits d'encre et de mots. Voleuse. Tu voles tout ce qui te plait, tout ce que tu veux, ce que tu veux être. Tu calques tes manières sur celles des grandes ladys, tu t'inspires de l'éloquence d'un seigneur pour parler, tu imites la gestuelle d'une danseuse avant de t'avancer au centre de la salle. Voilà qui t'a rendu fine observatrice, rien ne t'échappe, pas le moindre détail. Tu aperçois toutes les failles, toutes les brèches dans les armures de tous et chacun ; et tu t'y engouffres sans hésitation. Tu aimes diriger mais tu refuses obstinément de courber l'échine. Tu laisses ton savoir s'échapper en de longues salves mielleuses et tu exècres ceux qui n'ont pas le dixième de ton talent pour t'emparer de tout. Des connaissances, de la sensualité, de l'apparence. Hautaine et arrogante, tu en deviens exaspérante mais on ne le dit pas, on se tait ; reine des glaces, tu as su imposer toute la prestance que tu as hérité de tes ancêtres. Tu es exaspérante et frustrante. Surtout pour les hommes, pauvres créatures qui ne savent sur quel pied danser avec toi. Tantôt vile séductrice, tantôt aussi frigide que la glace de ton regard polaire, tu les rends fous et tu t'en amuses. Tu en joues. Tu prends ta revanche sur la gent masculine qui, trop longtemps, t'a prise pour une simple poupée de chiffon, à disposer comme bon leur semble. Tu es rancunière, un peu trop. Sans doute est-ce le sang des Stark – le sang de feu ta mère – qui coule dans tes veines. Rancunière et orgueilleuse, tu ne tolères pas d'avoir tort, tu es trop bornée pour cela. Bornée dans tes idées, enracinée dans tes convictions, dénigrant tout idéal qui n'est pas tient ; défendant tes goûts avec véhémence, jusqu'à en changer. Surprenant, tu sais t'avérer être d'excellents conseils, d'une tendresse toute particulière envers ceux qui ont su écarter les plaies de ton cœur cabossé pour venir s'y loger sans en être déroger. Tu peux être une amie extraordinaire, une confidente exemplaire, même si l'on ne peut que déplorer ton manque flagrant de loyauté, éradiqué par ces années où tu n'étais que le jouet, la victime. Abandonnée dans un monde de brutes qui n'a eu de cesse de te brutaliser. Dévorée par l'ambition, tu continues cette masquarade dans le seul but d'avoir un jour cette existence que tu convoites tant. Au fond, petite Rhaenys, tu n'es qu'un cœur déjà trop cabossé dans la vie, un orgueil bafoué, une innocence volée. Et ta révolte contre la vie peut enfin commencer. animal de compagnie ∞ C'est sans bagage ni attache que tu es arrivée au château de Hogwarts ; sans le moindre animal perché sur ton épaule, par conséquent. Qu'aurais-tu pu bien faire d'un hibou ou d'un chat, lors de ces années passées au filet du diable ? Tu n'as plus de famille – sinon, que serais-tu allée faire dans cet immonde bordel ? –, donc pas la moindre missive à envoyer. Tu ne pensais pas en avoir réel besoin, finalement arrivée dans l'enceinte de l'école. Mais tu n'as pu que déplorer cette solitude exacerbée lorsque les autres étudiants s'en aller quérir des nouvelles de leurs proches, quand tes camarades de Gryffindor caressaient rêveusement le pelage de leurs chats devant un important feu de cheminée. Et puis, te promenant sur le Chemin de Traverse, tu as croisé cette paire d'yeux félins, couleur ocres, fascinants et hypnotisants. Et tu as succombé. Tu ne lui as pas encore trouvé de nom, à cet animal, trop libre pour que tu puisses seulement songer l'apprivoiser. Il est indomptable et fier, arrogant et versatile, vicieux et toujours prompt à griffer à la moindre contrariété. Il ne courberait pas l'échine devant toi si tu n'étais pas à sa hauteur, c'est une relation assez particulière entre vous. Vous vous sondez du regard, vous dénigrez l'un l'autre mais au fond, c'est une relation très complice entre la maîtresse et son animal de compagnie. arsenal ∞ Tu uses de ta baguette à tout bout de champ, dés que l'envie t'en prend ou que tu le juges nécessaire. C'est une extension de ton bras, une partie intégrante de ton corps. Tu t'en sers, la tête haute, un léger sourire hissé sur tes lèvres, fière à l'idée de montrer à tous quelle excellente sorcière tu peux être. Pourtant, au fond de ton armoire, il y a une autre arme, d'autant plus redoutable. L'épée de feu ton père, celle dont ton frère aurait du hériter si une dragoncelle ne l'avait pas emporté à l'aube de vos douze ans. La lame est large mais finement aiguisée, un peu lourde pour tes bras trop frêles mais tu sais t'en servir avec une certaine dextérité. Le pommeau est légèrement trop grand pour tes mains de femme, mais lorsque tu le serres de tes mains, tu parviens encore à manier l'arme. Sur le manche en or, incurvé dans le métal, le blason des Lestrange, deux corps entrelacés, cerclés d'anneaux. Et sur la lame d'argent, irradiant une lumière aveuglante lorsque tu brandis l'épée sous un soleil éclatant, est inscrit la devise familiale. Rugir puis agir, trahissant le sang bouillonnant dans tes veines, l'impulsivité qui dirige encore, en dépit des années, chacun de tes actes. Réfléchie, mais trop impulsive pour pouvoir te cantonner à de quelconques stratégies. C'est suite au décès prématuré de ton jumeau que ton père t'offrit tout son savoir quant aux maniement des armes, pour faire de toi le parfait héritier dont il rêvait, place que ton regretté frère aurait du occuper. Mais tu as su combler ton géniteur, tu t'es façonnée pour lui plaire, tu étais devenue le fils dont il avait toujours rêvé, reléguant tes robes dans ton placard, tes bijoux dans ton coffret en bois, ne jurant que par les armes et la puissance magique, prête à te battre sous les bannerets des Black, famille suzeraine de la tienne. Mais le destin en a décidé autrement, n'est-ce pas, Rhaenys ? Et l'épée attend sagement au fond de ton armoire d'être enfin sortie pour une cause que tu jugeras juste et qui mérite de se battre pour elle. Ensuite, cachée sous tes larges jupons, une petite dague sertie de rubis et de saphirs, toute en or blanc. L'arme est si fine qu'elle en est indétectable à la vue de tous. Tu sais t'en servir avec une dextérité qui trahit ces longues journées à t'entraîner, au Filet du Diable, lorsque ton dernier client venait à claquer la porte, satisfait de tes services. Alors, tu attaquais un ennemi imaginaire, lui attribuant tous les visages qui avaient pu se trouver au-dessus du tien lors d'ébats dont tu n'étais que le jouet, l'assouvissement des fantasmes d'un pauvre diable qui ne pouvait s'épanouir en partageant tout simplement la couche de sa femme. La simple présence de l'arme – même si tu ne sens jamais le métal effleurer ta peau – a le don de te rasséréner. Tu n'as jamais peur de rien, parce que tu sais que tu as un moyen de te défendre, autre que la baguette, que la magie. Et tant pis s'il faut verser du sang pour demeurer en sécurité. Tu n'as pas peur. Tu n'as peur de rien, soldat forgé dans le feu de l'action, façonné par la volonté d'un père exigeant, désireux de se montrer à la hauteur de tous ces espoirs un jour placés en lui. particularité ∞ Plutôt qu'un don, c'est une part de toi-même que tu détestes, exècres, abhorres. Tu ne peux plus tolérer ces changements intempestifs dans ton apparence. Le don de métamorphomage ne t'inspire aujourd'hui plus que dégoût et horreur. Si, durant ta tendre enfance, apprendre à contrôler ton don fut un réel calvaire, ce n'est rien à côté de ce qui t'attendait, quelques années plus tard. Envoyée dans un bordel, bien malgré toi, tu faisais le bonheur de la gérante du Filet du Diable lorsqu'elle surprit tes yeux prendre subitement un étrange éclat mordoré sous l'effet d'une colère redoutable. Perçant à jour cette particularité que tu taisais par peur d'être montrée du doigt – on n'a jamais réellement apprécié ces sorciers qui pouvaient se jouer de n'importe qui comme bon leur semblait –, la bonne femme s'est enthousiasmé à l'idée de pouvoir offrir à ses clients le moindre de leurs fantasmes. Autant concernant l'acte que leurs partenaires. Et tu les as vus, ces hommes que l'on pensait plein d'honneur, tu les as vus tels qu'ils étaient, avec leurs vices les plus horribles. Combien t'ont demandée de prendre l'apparence d'une femme mariée, d'une épouse défunte, d'une sœur pour qui elles éprouvaient une passion malsaine. Jamais ils ne te voulaient toi. Toi et tes yeux magnifiques, ton teint d'opale, tes longs cheveux d'ébène, longs, lisses, irrésistibles. Non, toujours une autre. Ils pouvaient goûter à la passion charnelle avec n'importe quelle femme hantant leurs fantasmes. Tu n'étais qu'un jouet, qu'un réceptacle, spectatrice scandalisée et protagoniste humiliée. Ils usaient de ton don comme bon leur semblait. Et toi, cette particularité dont tu aimais tant user auparavant, ce don que tu chérissais est devenu ta malédiction. autres informations ∞ sa saison préférée est l'hiver ∞ elle lit beaucoup, peut-être trop ∞ durant son enfance, son plus grand regret fut d'être une femme ∞ elle est particulièrement secrète quant à son passé ∞ elle est devenue une menteuse si habile qu'elle sait déceler tous les mensonges d'autrui en seulement quelques instants ∞ elle rêve de monter un abraxan, un jour ∞ elle porte constamment le même collier dont le pendentif se niche dans l'échancrure de ses décolletés ∞ elle ne se trouve pas spécialement belle mais ça ne l'empêche pas d'être assez coquette ∞ elle n'a jamais montré son vrai visage à ses clients, au filet du diable – ou peut-être à un – ∞ au final, elle aurait très bien pu être envoyée à serdaigle pour sa soif de connaissances ou à serpentard pour son ambition démesurée ; mais pas à poufsouffle, elle n'est pas assez loyale pour cela ∞ elle cherche ardemment l'assassin de son père, un loup-garou, en vain ∞ elle n'a aucune attache familiale et, bien qu'elle continue de porter le patronyme de lestrange, elle a renié chacun de ses membres ∞ elle a une peur profonde de l'abandon et de la solitude mais, paradoxalement, elle a tendance à toujours un peu s'isoler ∞ elle a une réputation de jeune femme frigide, à hogwarts – ils ignorent combien ils peuvent avoir cruellement tort – ∞ elle n'a aucune estime pour les filles de joie mais ne supporte pas qu'on les critique, se sentant personnellement visée ∞ elle exècre la famille lawrence pour des raisons personnelles ∞ elle a toujours eu un faible pour les roux, ou les hommes aux yeux clairs ∞ elle n'est tombée amoureuse que deux fois. la première s'est plutôt mal terminée et la seconde est une passion qu'elle tient secrète à l'égard d'un homme qui lui est totalement inaccessible ∞ elle aime écouter les problèmes des autres mais ne parle des siens qu'avec une totale indifférence qui n'a de vraie que son apparente assurance ∞ elle n'a jamais peur de rien et le danger la fait plus rire que crier de terreur ∞ elle aimerait voir un phénix, un jour ∞ elle a mis beaucoup de temps avant d'accepter que son patronus corporel ne soit qu'un caméléon ; elle a toujours rêvé qu'il s'agisse d'un lion, allez savoir pourquoi ∞ assoiffée de puissance, elle éprouve une fascination malsaine pour la magie noire ∞ elle adore l'astronomie et s'avère presque incollable dans la matière mais n'a pas voulu prendre cette option ∞ elle déteste les lycanthropes et, à part les chuchoteurs et animagus, n'aime pas particulièrement les sorciers dotés d'un don ∞ même si elle répugne son don, elle pourrait très bien s'en servir pour une noble cause ou, plus simplement, pour faire plaisir à l'homme qu'elle aime ∞ c'est une sorcière redoutable et une fine combattante à l'épée ∞ elle est en quête du meilleur parti possible mais, paradoxalement, a peur d'être, une fois encore, déçue par un homme ∞ curieusement, elle s'entend généralement mieux avec les slytherin que les gens de sa maison. ∞ etc.