+ themeHEAR ME ROAR,
Le fer frappait l'acier, les métaux hurlaient et les bretteurs se défendaient du mieux que possible. Le sol était humide et le plus jeune manquait de tomber. Il glissa à un moment et laissa échapper un faible gémissement, le dos dans la boue. L'ainé posa la pointe de sa lame sur la gorge de son adversaire vaincu.
« Tu as triché, Godric ! » se plaigna le cadet en se redressant, l'air vexé. Le dénommé Godric retira son épée pour la ranger dans son fourreau avant de tendre la main à son frère pour l'aider à se redresser. Merwyn était plus petit, plus frêle et il manquait encore d'entraînement.
« Il n'y a pas de triche dans le combat, petit frère. Il n'y a que la réflexion et la vivacité d'esprit. J'ai profité du sol instable pour te faire perdre l'équilibre. » avoua le sorcier avant de faire quelques pas en arrière.
« Ce n'est pas juste ! Moi, je n'arrive pas à te battre, que ça soit à l'épée ou la baguette... » lança Merwyn en ramassant son épée.
« Merwyn... Tu es encore jeune. Tu as tout le temps devant toi pour devenir bien meilleur que moi. Ne désespère pas, tu es un lion ! » lança Godric en posant sa main sur l'épée de son cadet.
« Et lui as-tu dis qu'un Gryffindor doit toujours être sur ses gardes ! » la voix tonnait derrière Godric qui n'eut pas le temps de tourner la tête qu'il fut frappé par un jet lumineux en pleine poitrine. Ce-dernier trébucha à son tour avant de dégainer sa baguette.
« Elenei... Je te pensais avec notre mère, entrain d'apprendre à te servir d'un métier à tiser ! » dit Godric en se redressant, prêt à riposter, avec un sourire aux lèvres.
« J'étais, mais mère a abandonné en voyant que je préférai tâter de la baguette avec toi ! » Godric jura de lui faire payer et la jeune femme préféra fuir en courant vers les remparts de Fort William pour échapper à la vengeance de Godric. Elenei était souple et sans difficulté, elle sauta, tel un félin sur une poutre fragile et la traversa en échappant à Godric. Elle vint même lui tirer la langue avant de repartir. Godric soupira et rangea sa baguette. Sa soeur ne payait rien pour attendre. Déjà, le jeune garçon était entrain d'élaborer un stratagème pour la piéger ce soir, après le souper. L'eau allait l'aider à se venger de sa soeur, mais le cor du Fort se mit à résonner, sortant Godric de sa songerie. Le garçon leva les yeux vers la tour de guet et fronça un peu les sourcils. Des visiteurs étaient en marche. Godric s'avança vers le bord du mur et apercevoir au loin, des cavaliers. La voix grave de son père tonna alors, ordonnant de faire descendre le pont-levis et d'ouvrir la herse.
« Godric, tu iras te changer avec Merwyn. Vous êtes couverts de boue. » « Nous recevons du monde père ? Je l'ignorais... » Godric se sentait assez blessé. Il était très proche de son père. Cette grande figure de bravoure et de noblesse. Il essayait, en vain, de distinguer les silhoeuttes qui approchaient, devenant plus grosse à l'horizon. Il y avait trois cavaliers en tout et un étendard portait par l'un d'entre eux. Les armoiries n'étaient pas visibles, mais on distinguait facilement la couleur verte claquante. Quelle maison avait cette couleur comme élément ? Godric réfléchissait rapidement, les énumérant toutes dans sa tête.
« Il s'agit d'un accord passé avec Lord Slytherin. Il m'a envoyé son fils ainé, Salazar comme pupille jusqu'à ce qu'il soit un homme. Il est notre invité, Godric alors je veux que tu me promettes de prendre soin de lui. » Le concerné croisa le regard de son paternel. Il haussa un sourcil avant de hocher la tête en silence. Salazar Slytherin. Il ne le connaissait que de nom, mais maintenant, le sorcier était curieux de le voir de prêt. Peut-être qu'il allait pouvoir l'aider à se venger de la fourberie de sa soeur !
BROTHERHOOD,
Godric tenait fermement les rênes de sa monture en galopant sur le sol humide. Les sabots des chevaux claquaient et le soleil éclairait le sentier principal dans la forêt qui menait jusqu'au fond des sombres marais de Dhân. Le souffle court, le jeune homme laissait échapper un fin sourire sur les lèvres avant de saisir sa baguette de sa ceinture et de tourner la tête vers un sorcier qui se trouvait à ses côtés, sur un étalon aussi noir que ses yeux. Salazar avait la même ardeur dans le sang, la même excitation. Devant eux, un troupeau de chevreuils qui tentait de fuir. C'était le repas pour ce soir, le banquet en l'honneur du jour de naissance de Merwyn qui se préparait à Fort William.
« Salazar, à ta gauche ! » lança le sorcier. Salazar hocha la tête et un sortilège fusa, s'écrasant contre un arbre. Les branches se mirent alors à se mouver et à coincer les chevreuils qui firent demi-tour.
« Parfait ! » s'écria Elenei en lâchant les rênes de sa jumeau brune avant de bander son arc. Le coup partit si vite que Godric lui suivit à peine. La flèche se planta dans la gorge de l'animal qui se mit à gémir avant de s'écrouler quelques mètres plus loin. Godric esquissa un fin sourire et pointa sa baguette sur un le sol au loin. Un rempart de terre jaillit et bloqua les chevreuils, apeurés. Le sorcier dégaina ensuite son épée pour en achever un, mais une flèche manqua de le frapper, se logeant dans l'arbre à côté.
« Godric ! » Salazar sortit sa baguette et cibla l'auteur de l'acte. Il s'agissait d'un majestueux centaure, accompagné de sa troupe. L'étalon de Godric cambra, ce-dernier le maîtrisa en soupirant avant de lever les yeux. Les chevreuils avaient pris la fuite.
« Pourquoi ? Comment avez-vous osé ? Savez-vous qui nous sommes ? Je pourrai ordonner à mon père votre mise à mort dans l'heure. » s'énerva l'homme en fronçant les sourcils.
« Nous n'avons que faire de vos titres, sorciers. Nous sommes les gardiens de ces bois et la chasse est prohibée. Vous avez déjà assez tué pour votre survie. » s'exprima l'imposante créature. Il avait l'allure d'un homme, une carrure de colosse et le bas d'un cheval. Ses sabots claquaient au sol. Il portait aussi une sorte de couronne en feuilles. Sa voix tonnait, comme un ordre.
« Ces terres sont celles de Lord Jorah Gryffindor. Vous êtes ici selon son bon vouloir et non les possesseurs ! » s'exclama Salazar qui s'énervait.
« Et mon père est peut-être trop bon... » ajouta Elenei, l'arc toujours bandé, prête à décocher sa flèche.
« Arrêtez. » Godric descendit de sa monture sur ses mots et s'approcha des centaures. Il avait rangé sa baguette, mais gardé sa main sur le pommeau de son épée.
« Je pourrai traduire votre acte comme de la félonie. Pourquoi ? » Peut-être que Godric aussi était trop bon, mais il voulait savoir. Salazar n'appréciait pas la démarche, mais s'efforçait de rester calme.
« Je vous l'ai dis, humain. Vous avez déjà trop chassé. J'ai compté six lièvres et ce chevreuil. C'est bien assez. » Godric fronça les sourcils et laissa échapper un petit rire.
« Je vois. Sauf que nous chassons pour un banquet important ce soir et que ces terres ne sont pas les vôtres. Je passerai outre votre insubordination cette fois-ci. Partez. » trancha le sorcier en soupirant.
« Je crois que c'est vous qui n'avez pas compris, humain ! » Les centaures se mirent tous à saisir une flèche et celui qui semblait le chef, se redressa comme pour frapper Godric de ses sabots. L'intéressé se protégea d'un bouclier magique alors qu'un sifflement résonna. Deux vipères vinrent mordre les pattes du centaure et Salazar continuait de parler dans sa langue.
« Une langue-de-serpent ! » s'écria un centaure.
« Partez ou la prochaine fois, je leur demande de vous mordre avec le venin... » susurra le sorcier. Godric croisa son regard en silence. L'un comme l'autre, ils se protégeaient mutuellement. Le troupeau s'éloigna en jurant. Ils n'avaient pas dit leur dernier mot.
« Meerci Salazar. » dit-il en chargant le chevreuil sur sa monture.
« Je t'en pris. Tu aurais fais la même pour moi, mon frère. »THE EAGLE,
Godric posa sa paire de gants en peau d'hypogriffe sur le buffet avant de soupirer. La chasse avait été mouvementée, mais ils avaient ramené assez de viande pour ce soir. Le sorcier soupira et s'approcha des fenêtres pour voir Salazar en bas, avec un garçon d'écurie. Les pensées du jeune homme partaient loin. Il se remémorait de nombreuses discussions avec son frère d'arme à la lumière de la bougie. Ils partageaient bien des choses, dont un rêve d'une grande ambition. Celui de bâtir un lieu pour permettre à tous les sorciers de pouvoir apprendre les rudiments de la magie, loin des persécutions des moldus. Mais c'était une belle idée, cependant, irréalisable à cet instant. Une école en somme. Ils avaient déjà listé sur un parchemin, nombre d'idées avaient été notées à la plume, mais ce n'était possible, pas maintenant, pas à deux seulement, même si Salazar et Godric étaient des sorciers particulièrement doués.
« Godric ? » la voix de Merwyn résonnait dans la pièce. Son ainé l'observa avec un léger sourire. Merwyn fêtait son quatorzième jour de naissance. Aux yeux des lois des sorcières, il était enfin un homme, il allait devoir commencer un véritable apprentissage pour maîtriser plusieurs domaines afin d'être un futur seigneur. Merwyn stressait un peu. Il semblait tendu dans sa tenue chique. Le tissu provenait du royaume de France, importé spécialement pour l’occasion aux couleurs de la maison Gryffindor.
« Tu as fière allure. Tu es bien un Gryffindor. » le complimenta son ainé, lui qui devait se changer d'ailleurs.
« Je suis surtout apeuré... Notre père a inventé toute la noblesse du royaume ! Je voulais que ça se passe en petit comité. » Godric laissa échapper un petit soupire avant de sourire.
« Je sais ce que c'est. J'ai vécu la même chose, mais Merwyn, c'est ton jour. Ne pense à rien d'autre. » Le soleil se couchait sur l'horizon quelques heures plus tard. Godric descendit les marches vers la salle de réception. Aux côtés de sa famille, il salua l'arriver de nombreux seigneurs, mais fut marqué par la beauté de la soeur du futur seigneur Ravenclaw, Rowena. Leurs regards se croisèrent et sa beauté mystérieuse n'était en rien une rumeur, c'était un fait. Pendant le repas, Godric lui jeta de nombreux coups d'oeil. Ce qui n'échappa pas à Salazar à ses côtés.
« C'est Lady Rowena Ravenclaw. Elle est très douée en sortilèges et on la dit altruiste. J'aimerai lui parler de notre secret. » Godric hocha la tête, silencieux avant de déguster un grand cru dans sa chopine.Il posa ses yeux teintés d'azur sur ceux de Rowena, qui riait avec son frère. Une chose était certaine, elle était au goût du sorcier. La soirée se passa bien, puis vint le moment de danser. D'un geste de la main, les instruments furent ensorcelés par Jorah qui invita sa femme pour une danse. Merwyn n'était pas à l'aise et Godric laissa apparaître un sourire attendrissant. Il avait été dans la même situation, au même âge. Elenei elle, apprenait à connaître un peu plus Perceval de la maison Lancaster à qui elle était promise. Godric se redressa soudainement et s'approcha de Rowena. Il s'inclina bien bas et lui fit un baisemain en la fixant, effleurant ses lèvres sur le dos de sa main.
« Lady Ravenclaw, puis-je vous proposer une danse ? » Rowena se redressa en souriant légèrement, s'inclinant devant le seigneur.
« Avec plaisir, Lord Gryffindor. » La main sur sa hanche, les yeux dans les yeux. Elle dansait avec une réelle finesse, une légèreté incroyable.
« On dit de vous que votre beauté égal votre intelligence. » « On dit bien des choses, Lord Gryffindor. » Godric se mit à sourire légèrement, en ralentissant le rythme de la danse à la mélodie.
« Si je vous dis cela, en dehors de vous flatter, c'est aussi pour vous demander votre soutien. » avoua l'homme en laissant Rowena tourbillonner autour de lui avec grâce.
« Dites le moi donc. » un sourire espiègle voguait sur le coin de ses lèvres
« Ce n'est qu'une ébauche, mais son nom est déjà tout déterminé. Hogwarts. »ICE AND FIRE,
Les deux glaives s'entrechoquaient. Les élèves s'affrontaient au maniement de la lame. Certes, la baguette était plus importante, mais l'épée pouvait servir, sauver la vie si le sort était raté, ou la baguette, non présente. Être un bretteur s'avérait essentiel et Godric avait prit soin t'intégrer cette matière dans l'enseignement de Hogwarts. Il semblait bien loin, le temps où Salazar et lui étaient en quête d'un lieu pour bâtir leur école. Ils n'étaient plus tous les deux, non, ils étaient quatre. Helga Hufflepuff était la dernière a avoir rejoint le projet et elle avait apporté tout son savoir et sa clairvoyance, ainsi que Rowena, la belle. A cette pensée, le sorcier se surprit à sourire légèrement. Rowena et lui se fréquentaient depuis quelques temps. Déjà plusieurs lunes que l'école était ouverte et elle rencontrait un véritable succès. Le rêve d'enfance de Salazar et Godric n'en était pas un. Il existait réellement et il avait fier allure. Le lion tourna la tête vers les tours du château. Il se trouvait dans une petite arène, près des écuries et les élèves continuaient à s'affronter. Certains sur des mannequins en acier et en paille, d'autres entre eux, avec des lames émoussées. Hogwarts était une réussite, un monument magnifique. Godric haussa un sourcil en voyant les rideaux de la tour des Ravenclaw bouger. Rowena... Le soleil indiquait la fin des cours.
« Nous allons arrêter ici pour aujourd'hui. Emrys, tu dois plus te reposer sur tes pieds. Tu es trop figé et c'est un défaut. Le glaive a une portée courte, c'est une arme de vitesse, tu dois jouer avec ton corps, comme un félin. Je veux que pour la prochaine fois, vous sachiez vous déplacer de manière vive. C'est très important. Même dans un duel à la baguette, ça peut être utile. » annonça Godric sortant sa baguette pour ranger le matériel d'un geste précis. Quelques temps plus tard, Godric était entrain de s'assurer de ne pas être suivi. Il poussa une porte condamnée et croisa le regard d'un tableau qui fit mine de ne rien voir. Le sorcier inclina la tête pour le remercier et ferma la porte derrière lui. La pièce était petite, avec un bureau et quelques tapisseries au mur, des bougies. Elle n'était pas encore utilisée. Rowena se trouvait là, entrain de feuilleter un livre. Ses cheveux étaient redressés en un élégant chignon. Elle portait une robe dans les tons d'azur et elle l'attendait. Ils se donnaient souvent rendez-vous dans le château, loin des regards indiscrets. Godric s'approcha en silence, un sourire aux lèvres.
« Que lisez-vous ? » « Un manuscrit de Theoden Beedle le borgne. Il a fait une étude très poussée sur les sortilèges de lévitation. C'est enrichissant. » dit-elle en fermant le livre. Ils restèrent un petit moment en silence avant que Rowena ne se lève.
« Je dois vous dire que vous êtes très en beauté, aujourd'hui. » la sorcière se mit à rire avant de poser un doigt sur les lèvres de l'homme.
« Chut.» Godric se mit à sourire avant de fermer les yeux en sentant les lèvres de la belle dame du nid d'aigle se déposer sur les siennes. Le baiser était doux, tendre et langoureux. Rapidement, Rowena balada ses mains sur le corps du sorcier pour lui retirer son haut. Elle tira sur le bout de ficelle qui tenait la chemise et celle-ci s'ouvrit, dévoilant le haut du corps nu de Godric. Ce-dernier prolongea le baiser avant d'enlacer la jeune femme contre lui. L'envie était bien là et déjà, une chaleur venait envahir son entrejambe. L'excitation était également présente. Déjà, Rowena jetait la chemise en tissu en loin avant de déposer quelques baisers sur le torse du sorcier. Godric prit le dessus rapidement. Il l'attrapa, la posa sur le bureau et se pencha sur elle. D'un geste précis, il déboutonna le haut de la robe et redressa le bas pour se glisser entre ses jambes et venir s'emparer de ses lèvres. Un gémissement résonnait dans un pièce, suivi d'un râle de plaisir, loin des curieux.